7 Septembre 2009
Voyage avec Claude & Patrick dans les Cévennes
Le GR70, dit chemin de Stevenson, retrace l'itinéraire effectué en septembre 1878 par Robert Louis Stevenson avec l'ânesse Modestine. Cette aventure devait le mener du Puy en Velay à Alès en 12 jours.
Le dimanche 24 mai 2009, nous nous sommes retrouvés à la gare de Nîmes pour prendre le train pour Langogne où nous avons passé la nuit à l'hôtel Grill Gaillard, chambre 24. La halle de Langogne érigée en 1743, abrita les transactions de grain qui se faisaient à cette époque. Langogne sur l'Allier est la région du Gévaudan, pays de la bête féroce.
Première étape, relativement courte de 16 km, rodage oblige, pour Cheylard-'Evêque.
Les 3 aventuriers sur le départ.
Mais où est le chemin de Stevenson…
Claude saute les obstacles avec grâce et légèreté, sur la route de St Flour de Mercoire.
Pause pique-nique à l'ombre au bord du ruisseau de la Cham.
Arrivée au gite d'étape le Refuge du Moure au Cheylard-L'Evèque 1125 m d'altitude.
Mardi 26 départ pour La Bastide Puylaurent 27 km, 6h45 de marche.
Découverte d'une flore abonde et très diversifiée,, notamment les digitales, gentiannes, orchis, violettes, lis Martagon...
Le chateau du Luc du XII ème sur le chemin de Régordane domine et garde la vallée de l'Allier, point stratégique entre les provinces du Gévaudant et du Vivarais.
C'est la route ancestrale (Phéniciens, Grecs, Romains, pélerins de St Gilles, guerre de religion) de Paris au bas Languedoc qui traverssait le Massif Central.
Nuit à L'Etoile, l'Accueuil des Randonneurs chez le "charmeur" Philippe Papadimitriou, guitare sèche et bière belge.
Notre prochaine étape sera de 29 km, 7h30 pour rejoindre Le Bleymard.
Nous sommes sur la Gévaudanaise, dite grande draille de transhumance du Languedoc.
Mercredi 27 mai,
Jolie village de Chasseradès où Claude est très admiratif devant les jardins potagers et ne peut s'empêcher d'entamer la discussion sur les plants et techniques...
Dès la première journée Patrick nous impose la sieste, que nous adoptons très vite, mais nous sommes loin d'avoir sa capacité à s'endormir presque instantanément.
Les genets sont magnifiques et nous tiendrons compagnie tout au long du parcours.
En Cévennes la végétation est bien plus avancée, et les Genets sont sur leur fin.
Sympatique hotel de la Remise à Le Bleymard, où comme à chaque arrivée d'étape nous apprécions le boc de bière avant ou après la douche selon les jours et l'humeur.
Repas du soir copieux et bon, comme dans toutes nos étapes, avec aussi un panier pique-nique pour le lendemain bien agréable.
Demain jeudi 28 nous attaquerons le Mont Lozère pour redescendre à Pont de Montvert, notre Topo-Guides indique 18 km et 6h45 de marche.
Voilà un marcheur, Suisse, avec une paire d'ânes, que nous retrouverons pendant plusieurs jours, bien qu'il semble faire le double du parcours en zigzagant pour ramener ses ânes sur le droit chemin.
Nous montons, la température baisse et le vent forcit. Comme Stevenson nous ressentons la force du vent qui souffle souvent en tempête sur ces croupes dénudées où s'affrontent les masses d'air atlantiques et méditerranéennes.
Des colonnes de pierres, les montjoies, parfois marquées avec des croix des chevaliers de Malte, qui permettent de se repérer par mauvais temps, d'ailleurs nous sommes vite enveloppés par les nuages et le froid.
Nous atteignons le sommet de Finiels 1699 m.
Quelques névés sont encore présents.
Pause bien méritée après cette ascension...
Changement de paysage, nous sommes en cévennes, temps plus chaud et sec.
Arrivée au Pont de Montvert, Hôtel restaurant de la Truite Enchantée, simple et bien arrangé, bonne cuisine, superbes photos des grands parcs nationaux américains aux murs. Le couple propriétaire y passent l’hiver et reviennent avec une moisson de photos.
Nous adoptons toujours la même formule une chambre 3 lits avec des boules Quies, en demi-pension, plus panier repas pour midi.
Finalement ce n'était pas le restaurant auquel je pensais avoir déjà déjeuner avec mes parents autrefois. Il doit y avoir d'autres Truite Enchanté ailleurs en Cévennes.
Départ vendredi 29 pour Cocurès, à quelques km avant Florac, 23 km ou 6h30.
Montée raide au-dessus de Pont-de-Montvert en compagnie d'autres marcheurs que nous rencontrons épisodiquement depuis le début de notre randonnée et avec qui nous faisons connaissance progressivement.
Bergerie en pierres sèches sur le massif du Bougès 1421 m, réintroduction du coq de bruyère, de cerfs et chevreuils
Toit en lozes.
Quand on se retourne sur notre chemin, on voit toujours le mont Lozère.
Panorama sur les gorges du Tarn.
Vue de la chambre d'Hotel la Lozerette à Cocurès, jolie petit village, restaurant avec cuisinne inventive.
Nouvelle étape, la gare de Cassagnas, transformée en Espace Stevenson, 21 km soit 5h30, petite étape facile.
Arrêt rapide à Florac, avec sa grande place de platanes et le Temple protestant. Plus petite sous-préfecture de France, c'est une des portes des Cévennes, sinon la capitale, avec le siège du Parc national.
Joli chemin sous les châtaigniers.
Encore des toits de lauzes parfaitement restaurés.
Patrick attends nous on cale!!
L'ancienne voie de chemin de fer qui reliait Florac à Nîmes, construites entre 1906 et 1908.
Ci-dessous la gastronomie de l'Espace Stevenson...C'est l'assiette et le verre de Claude
Départ de Cassagnas sous une pluie battante, pour le Pont de Burgen qui se situe entre St Germain de Calberte et St Etienne Vallée Française.
Où sommes nous?
Bastide de Nogardel sous le plan de Fontmort
La pluie cesse très vite.
Salamandre
Arrivée au sympathique gite de d'étape du Pont de Burgen.
Nos hôtes sont charmants et très intéressants, des passionnés qui organisent des randonnées à la carte avec des ânes bien dressés, notamment pour les enfants. Encore un excellent dîner très original. Claude et Patrick accepte ma proposition de faire une entorse au chemin de Stevenson en passant par les Aigladines, l'ancienne maison de mes parents au-dessus de Mialet, où j'ai passé avec ma famille de nombreuses vacances d'été. Nous prévenons Véronique de venir nous prendre en voiture à Mialet vers 16h lundi, nous estimons la journée de marche à 6h en passant par le GR67A qui rejoint la draille de la Vieille Morte.
Vue de la fenêtre du gite au petit matin.
La montée est rude jusqu'a 920 m et il fait chaud, mais le chemin est magnifique, vue grandiose à 360° au sommet de la Vieille Morte.
Le pont des Abarines.
La Lèque au-dessus des Aigladines.
les Aigladines
Enfin la descente sur Mialet avec 2 heures de retard...sur mon estimation.